Dans ce guide TROBOLO sur le compostage au jardin, vous apprendrez à composter vos déchets organiques dans les règles de l’art. Vous favoriserez ainsi le cycle naturel et obtiendrez en même temps un humus riche en substances nutritives que vous pourrez utiliser comme engrais naturel pour vos plantes d’ornement.
L‘humus désigne la totalité des substances organiques présentes dans le sol. L‘humus se crée naturellement, sans intervention humaine. Et ce lors de la dégradation et de la transformation de matières organiques mortes d‘origine animale et végétale.
Une couche fertile d‘humus se forme très lentement. En Allemagne, il faut compter entre 100 et 300 ans pour voir se former un centimètre de cette couche fertile. Dans d‘autres régions, ce processus peut être encore bien plus lent et durer jusqu‘à 1000 ans. C‘est pourquoi l‘homme a recours au compostage. En compostant correctement, on obtient en effet un « humus de compost » riche en nutriments après un « court » laps de temps (de six à douze mois).
Le mot compost trouve son origine dans l’adjectif latin « compositus ». Avec le sens d’« assembler » ou « mettre ensemble ».
Alors que l‘humus est produit sans intervention humaine, l‘humain est activement impliqué dans la formation du compost. Il recueille les matières organiques mortes d‘origine animale et végétale, les entasse et influence activement le processus de décomposition en les retournant, en les humidifiant et en les couvrant.
Par conséquent, le compost est un produit de décomposition riche en humus, résultant du processus physico-chimique de décomposition des matières organiques mortes, lié à l‘activité des micro-organismes vivant dans le sol, le tout sous l‘influence de l’humain.
Le compostage des déchets organiques apporte de nombreux avantages pour nous et pour notre environnement.
L‘ « humus de compost » apporte les nutriments essentiels au sol de votre jardin, améliore la structure du sol, augmente la stabilité du sol et permet d’augmenter la pénétration de l’eau et de l’air dans le sol. Un sol sain et fertile vous aide à augmenter vos rendements. Vos plantes deviennent plus fortes, plus vigoureuses et plus résistantes aux ravageurs.
Grâce à l’« humus de compost », vous pourrez vous passer des engrais synthétiques et renoncer à l‘utilisation de la tourbe, qui est une matière première rare qui se constitue lentement. Ainsi, les tourbières seront préservées en tant qu’écosystèmes.
Grâce aux bonnes techniques de compostage, vous pouvez réintroduire les matières organiques mortes directement dans le cycle naturel et ainsi contribuer activement à la préservation de notre environnement. Parce que la production d’ « humus de compost » préserve des ressources et soulage les décharges en réduisant les déchets.
De nos jours, le compostage peut s’organiser de plusieurs façons :
Le compostage individuel présente de nombreux avantages.
En comparaison avec le compostage centralisé, le compostage individuel dans son jardin, s’il est effectué correctement, est la façon la plus économique et la plus écologique de la valorisation des « déchets » organiques. Ainsi, si vous avez la possibilité de composter vos déchets organiques, pensez à le faire.
Un bon emplacement pour le compostage est situé à l’abri du vent et ombragé. Vous devez pouvoir y accéder facilement avec une brouette par un chemin aménagé. Pour éviter d’être dérangé par d’éventuelles mauvaises odeurs, assurez-vous de le placer à une distance suffisante de votre maison et de vos voisins.
La taille du compost dépend de l‘espace disponible, de la quantité de déchets organiques à composter, et de la méthode de compostage.
Si le compost est trop petit, il ne peut pas chauffer correctement et la décomposition est ralentie (voir aussi -> Méthodes de compostage). Un compost trop grand risque d’être mal aéré et de commencer à pourrir. Vous pouvez utiliser les indications suivantes comme valeurs de référence : Volume de compost : minimum 1 m3 pour une surface au sol d‘environ 1 m (largeur) x 1 m (profondeur)
-> en respectant la proportion, de sorte que la surface soit la plus petite possible par rapport au volume.
Vous pouvez mettre votre compost dans des conteneurs (silos à compost, bacs à compost) ou en tas (tas de compost).
Les conteneurs à compost prennent peu d‘espace et conviennent bien aux jardins de petite et moyenne taille. Il en existe des modèles variés en divers matériaux comme le bois, le métal ou le plastique. Certes, les composteurs en métal et en plastique sont plus robustes et durables. Mais avec le métal, il y a un risque que les métaux lourds se dissolvent et soient libérés dans le compost. Un composter en bois a une plus jolie apparence et s‘intègre mieux visuellement dans le paysage. Si vous optez pour un composteur en bois, assurez-vous que le bois n‘ait pas été traité et qu‘il soit difficilement putrescible (p. ex. mélèze). Mais même dans ce cas, il est malheureusement inévitable que le bois se décompose avec le temps, vous obligeant à remplacer votre composteur par un nouveau.
Les composteurs rapides ou les composteurs thermiques sont censés accélérer le compostage.
Pour l‘achat d‘un composteur, tenez compte des points suivants :
Pensez à constituer un stock de feuilles et de sciure de bois pour l‘hiver. Ainsi, en hiver, vous pourrez ajouter au compost de la matière humide, comme les déchets de cuisine, mélangée à de la matière sèche. Cela empêchera le compost de devenir trop humide et de commencer à pourrir.
Pour éviter les problèmes de compostage, le rajout de certains déchets organiques doit se faire uniquement dans le respect des conseils qui suivent. Si cela n’est pas possible, il est préférable de jeter ces déchets dans la poubelle verte ou dans la poubelle classique.
Les feuilles des chênes, châtaigniers, peupliers, bouleaux, platanes, hêtres, noisetiers, épicéas et acacias libèrent de l‘acide tannique lors de la décomposition. Elles peuvent donc acidifier le compost. Par conséquent, ne mettez les feuilles de ces arbres qu’en de petites quantités dans votre compost. En revanche, les feuilles d‘érable, tilleul, saule, aulne, sorbier, frêne et noisetiers se compostent très bien.
Les peaux de bananes et d‘agrumes peuvent contenir des pesticides et des fongicides. Fréquemment, les fleurs et les plantes achetées en commerce sont aussi traitées avec des pesticides. En cas de doute, jetez ces matières organiques dans vos déchets résiduels.
Vous ne devez composter le fumier de petits animaux et la litière de hamsters, de lapins ou d‘oiseaux, les déjections d‘animaux carnivores et les excréments humains que si vous savez que les agents pathogènes sont rendus inoffensifs pendant le compostage (voir aussi -> Assainissement).
Les restes d’aliments cuits, la viande, la saucisse, le poisson, les huiles comestibles, les os, les pâtes, les coquilles d‘oeufs crus ne conviennent pas vraiment au compost. Ils peuvent attirer des rats et des souris. Les chats et les oiseaux peuvent répandre la nourriture dans le jardin. En outre, les salmonelles peuvent être propagées sur les autres restes d’aliments compostés, par exemple par des mouches. C’est pourquoi les résidus alimentaires doivent aller à la poubelle verte.
Les plantes malades et infestées de parasites et les mauvaises herbes doivent également être jetées à la poubelle verte si aucun compostage à chaud n‘est possible dans votre jardin (voir aussi -> Assainissement). Les néobiotes (espèces végétales invasives), comme l‘Ambroisie à feuilles d‘armoise ou la Berce du Caucase, sont à jeter de préférence avec les déchets résiduels dans votre poubelle classique.
Le papier en grandes quantités appartient à la collecte de vieux papiers et non au compost. Le papier imprimé, en particulier le papier cadeau, peut être chargé de métaux lourds.
En règle générale
Plus les matières organiques sont diversifiées et plus les conditions de compostage sont optimales, plus le compostage sera réussi.
Broyez la matière organique autant que possible pour faciliter le travail des micro-organismes. Les matières broyées au préalable pourront être décomposées plus rapidement par les micro-organismes. Le processus de compostage est ainsi accéléré.
Pour obtenir les conditions optimales de compostage, prenez soin de bien proportionner les mélanges.
Important
Pour que le compostage réussisse, les micro-organismes ont besoin à la fois de carbone et d‘azote, dans une proportion d‘environ 20:1 (C:N). Cela signifie qu’il faut 20 fois plus de carbone que d‘azote. Les matières organiques ayant des proportions différentes de carbone et d‘azote. Un rapport carbone-azote équilibré peut être obtenu par le mélange.
L‘art consiste à trouver le bon équilibre car si la matière a trop peu d‘azote, le compostage est très lent et peut prendre des années. Et s‘il y a trop d‘azote, par exemple lorsque la matière est trop fraîche et trop humide, alors le compostage ne démarre pas. Le compost peut même pourrir.
Pour que le compost soit bien aéré, vous devez l’entasser d’une manière un peu grossière. Pour ce faire, mélangez les matières de textures grossières avec des textures fines. C’est seulement dans ces conditions que les micro-organismes peuvent bien faire leur travail et se multiplier suffisamment.
Veillez à ce que votre compost ne sèche pas. Si la matière première est trop sèche, vous pouvez la mélanger avec des matières humides comme les déchets de cuisine ou les herbes coupées, vous aurez parfois besoin d’arroser le compost. Pour cela, vous pouvez utiliser de l‘eau ordinaire ou de l‘urine diluée avec de l‘eau (urine-eau en proportion 1:4)
Les micro-organismes se sentent à l‘aise dans un environnement faiblement acide à faiblement alcalin, c‘est-à-dire dans une zone de pH autour de 7. Cette valeur s’obtient d’elle-même lorsque le compost a été démarré correctement. Vous pouvez déterminer la valeur de pH à l’aide de papier de tournesol.
Si vous avez assez de matière pour minimum 1 m3 de compost, vous pouvez mettre le compostage en place en une seule opération. Si vous n‘avez pas assez de matière, vous allez accumuler votre compost lentement couche par couche, sur une période de temps plus longue.
Dans les deux cas vous pourrez obtenir un bon compost. La différence réside uniquement dans la méthode de compostage. Lorsque le compost est accumulé couche par couche, il passe par la fermentation à froid. En revanche, si le compost mis en place en une seule opération, il se décompose selon la méthode de fermentation à chaud (voir aussi -> Méthodes de compostage).
Un composteur à trois chambres convient bien à un jardin de taille moyenne et est donc notre favori : La première chambre sert à la mise en place d’un nouveau tas de compost. La deuxième chambre est utilisée pour retourner le compost. La troisième chambre sert au stockage du compost fini.
Commencez par mettre le nouveau compost dans la première chambre. La première couche doit être composée de matières grossièrement texturées comme des branches ou des tiges broyées. Cette couche doit mesurer environ 25 cm de haut. Cette première couche doit être disposée en vrac et constituée de matières à texture grossière. C’est seulement de cette façon que l’excès d’eau pourra s‘écouler pour que le compost ne pourrisse pas. Pour la deuxième couche, nous vous recommandons de mélanger des matières riches en nutriments, humides et tendres comme les déchets de légumes et de fruits, avec des matières pauvres en éléments nutritifs, sèches et stables comme des tiges, branches ou branchages broyés et des matières non-décomposées en provenance d‘un ancien compost. Lorsque cette couche atteint une hauteur d‘environ 20 cm, recouvrez-la d‘une fine couche de fumier de 5 cm. A cette couche succède une nouvelle couche de 5 cm composée du mélange de compost de base, de terreau de jardin et de poudre de roche. Sur cette couche, vous ajouterez à nouveau une couche mixte de 20 cm de haut, par-dessus, sera déposée une couche de 5 cm de fumier, suivie d‘une couche de 5 cm composée d’un mélange de compost de base – terreau de jardin – poudre de roche. Maintenant, recouvrez cette couche d‘un mélange d‘herbes coupées, de déchets végétaux et de feuilles (environ 10 cm). La dernière couche est une couche de terreau de jardin de 5 cm d‘épaisseur.
Si votre compost est trop sec, chaque couche doit être arrosée avec de l’eau ou avec de l‘urine diluée (proportion urine-eau 1:4). Pour effectuer l‘arrosage, un arrosoir convient parfaitement. Pour finir, le compost doit être recouvert. Si vous avez un composteur sans couvercle, vous pouvez utiliser une toile à compost non-tissée. La couverture protège le compost de la pluie. Ainsi, les nutriments ne sont pas évacués sous l’effet de la pluie mais restent conservés dans le compost. En outre, la couverture permet de conserver la chaleur du compost. De plus, elle sert également à maintenir les drosophiles et autres animaux comme les rats ou les souris à l’écart du compost.
Les activateurs de compost contiennent en règle générale de l‘azote organique, des bactéries et des champignons. Dans le compost humide, ils deviennent actifs et participent au processus de compostage. Cependant, ils ne peuvent produire leur effet que si les conditions de compostage sont optimales. Cela suppose un compost constitué d‘un bon mélange de matières organiques, entassé de manière assez grossière laissant passer l’air, et contenant suffisamment d‘oxygène. Si c‘est le cas, la fermentation démarrera également sans l‘aide des activateurs de compost.
Un compost bien mis en place ne nécessite pas d‘additifs ni d‘accélérateurs de compost prêts à l‘emploi.
Si vous voulez démarrer le processus de compostage rapidement, ajoutez quelques pelles de compost de base (plus ancien) à votre nouveau compost.
Certains additifs peuvent vous aider à réguler le compost, par exemple lorsqu’il est trop acide, trop humide ou trop pauvre en azote.
Si votre compost contient beaucoup de gazon coupé, de bois de conifères et d‘aiguilles, il peut être utile d’ajouter de la chaux (p. ex. de la chaux marine) (jusqu‘à 2 kg/m3). Cela permettra d’absorber l‘acide qui se forme pendant le compostage de ces matières.
Si votre compost est trop humide, vous pouvez réduire l’humidité en y ajoutant de la poudre de roche (2 à 3 kg/m3) pour atténuer le problème.
Si votre compost est principalement composé de matières à faible teneur en azote tels que des copeaux de bois ou de la paille, vous pouvez compenser en ajoutant des matières riches en azote comme le fumier ou l’herbe fraiche.
Le compostage peut être réalisé en utilisant deux méthodes différentes : Compostage à chaud (fermentation à chaud) ou compostage à froid (fermentation à froid).
Si vous avez la possibilité de mettre en place le compost en une seule fois, comme décrit ci-dessus, il aura comme avantage que toutes les différentes étapes de fermentation fonctionneront simultanément dans l‘ensemble des matières du compost. La température du compost peut augmenter jusqu’à atteindre des valeurs entre 60 et 70 °C. Un grand compost peut même retenir la chaleur pendant plusieurs semaines. Il provoquera ainsi la mort d‘agents pathogènes, de germes et de graines de mauvaises herbes (voir aussi -> Assainissement).
Dans de nombreux petits jardins privés, trop peu de matières organiques sont produites en une fois, de sorte que le compost s’accumule lentement couche par couche. Les stades de fermentation se succèdent à l’intérieur des différentes couches. Cela signifie que les couches se trouvent à des stades différents de fermentation. Le degré de chaleur le plus élevé est atteint dans la couche supérieure. En comparaison avec la fermentation à chaud, en raison du faible volume de compost et d‘une plus faible activité des micro-organismes qui en découle, les températures montent habituellement seulement jusqu‘à 40 °C. Comme la couche n‘est pas isolée, elle ne peut pas conserver la chaleur pendant longtemps et se refroidit rapidement. Le compost met donc beaucoup plus de temps à maturer.
En raison des basses températures, il n‘est pas possible de s‘assurer d’avoir complètement éliminé les agents pathogènes et les graines de mauvaises herbes pendant la fermentation à froid.
Le processus de compostage se déroule en quatre étapes : dégradation, transformation, création, stabilisation et maturité. Parfois, les étapes se rejoignent. Une taille minimale de compost d‘environ 1 m3 (1000 litres) est nécessaire pour que le processus de compostage passe par ces quatre étapes. Le compost doit également avoir été mis en place en une seule opération.
La première étape est rapide (elle prend quelques semaines). Les micro-organismes mésophiles (qui aiment les températures moyennes) décomposent des éléments facilement solubles (protéines, sucres et graisses). Créer les conditions idéales pour le compost contribue à une multiplication rapide des organismes. Cela entraîne une augmentation de la température dans le compost au-dessus de 50°C. La chaleur est également générée par l‘activité métabolique des micro-organismes. Cette chaleur s‘accumule à l’intérieur du compost, car un compost en fermentation est un mauvais conducteur de chaleur. Le traitement d‘assainissement est en cours. En plus de la chaleur, les micro-organismes thermophiles (qui aiment les températures élevées) et leurs produits métaboliques sont également impliqués dans le processus d‘assainissement. Les mauvaises herbes, les parasites et les germes sont ainsi éliminés. Les résidus de produits phytosanitaires et d’antibiotiques sont également décomposés. Si le compost est constitué d‘une quantité suffisante (au moins 1000 litres) de matières organiques bien mélangées, les températures montent jusqu’à 70 °C. Ensuite les températures redescendent.
La matière organique est maintenant décomposée en éléments de base. Les organismes qui se sont chargés de la décomposition meurent et servent de nourriture à d‘autres organismes. La matière en fermentation est passée du vert au marron/marron-noir.
Maintenant, en plus des bactéries mésophiles dans le compost, les champignons sont également entrés en jeu pour décomposer les substances difficilement dégradables comme la cellulose et la lignine. La température redescend à 30-45 °C.
<h3class=”h4 primary”>3. Étape : Création
Les acides humiques se forment. La prolifération des champignons diminue. Des petits animaux vivant dans le sol comme des acariens, des collemboles, des coléoptères, des cloportes, des vers de fumier et des lombrics migrent dans le compost et se chargent de mélanger les composants minéraux et organiques. A présent se forment de petits fragments stables (complexe argilo-humique).
A ce stade, la formation de l‘humus et la minéralisation sont terminées. Les vers quittent le compost. Le compost est mûr à présent. Les acides humiques lui confèrent une couleur marron foncé. La matière a maintenant un aspect léger et friable indiquant que le compostage est terminé. La matière de départ n‘est plus reconnaissable en tant que telle, à l‘exception des morceaux de bois ou de tiges ligneuses. (Vous pouvez tamiser les morceaux de bois et les réincorporer au prochain compost.)
Alors que les déchets végétaux peuvent être compostés plus ou moins sans danger, les matières fécales, elles, contiennent des germes et des agents pathogènes potentiellement dangereux pour la santé humaine (voir aussi -> Ce qui peut être composté).
Aussi, on compte sur une attitude responsable de votre part. Le législateur part du principe que vous êtes intéressé par un compost peu polluant, hygiénique et qualitatif pour votre potager. Par conséquent, vous êtes responsable de choisir les matières premières organiques avec soin, pour un compostage dans les règles de l’art et une stérilisation lorsque cela est nécessaire.
Le compostage est correctement assaini lorsque les conditions suivantes sont remplies :
Toutefois, les températures qui participent de l’assainissement ne sont atteintes que lors du compostage à chaud. À cette fin, et comme nous l’avons déjà expliqué (voir aussi -> Processus de compostage), il faut un certain volume de compost et il doit être mis en place en une seule opération. Si le compost est rajouté couche par couche, ces températures ne seront pas atteintes.
Le compostage individuel utilisant la méthode de compostage à chaud présente une autre difficulté. -> Alors qu’il vous sera facile de contrôler la température et le pH à l‘aide d‘un thermomètre à compost et d‘un papier de tournesol, il vous sera très difficile de déterminer la teneur exacte en eau du compost. Par conséquent, en cas de compostage individuel il vous sera difficile de vérifier si les conditions d‘assainissement ont bien été remplies.
Selon l‘OMS (Organisation mondiale de la Santé), pour un bon compostage, vous devez composter sur une période de deux ans. Étant donné que le compost peut représenter un risque pour la santé pendant cette période, le chargement et la manipulation du compost doivent, selon L‘OMS, être effectués en respectant les mesures d’hygiène.
Pour que le compostage se fasse rapidement et bien, il lui faut de bonnes conditions. C’est pourquoi, pendant la fermentation, vous devriez régulièrement contrôler la température, l‘humidité et la teneur en oxygène.
Lors du compostage à chaud, il est très important de contrôler la température du compost. Vous pouvez mesurer la température du compost avec un thermomètre à compost (voir aussi -> Outils utiles) et, si nécessaire, la faire redescendre ou la faire monter. L‘ajout d‘herbe fraichement coupée peut faire monter la température. En arrosant le compost, vous pouvez la faire redescendre.
Pendant la phase de décomposition mais aussi en été, le compost peut devenir trop sec. En revanche, en automne comme en hiver, lorsqu’il pleut beaucoup, assurez-vous qu’il ne devienne pas trop humide. La matière en fermentation doit toujours être humide mais jamais mouillée. Utilisez le test de la poignée pour déterminer rapidement et facilement la teneur en humidité du compost. La bonne humidité : lorsque vous prenez un peu de matière et serrez votre poing et seules quelques gouttes perlent entre vos doigts. Lorsque vous ouvrez la main, la matière tient ensemble. Trop humide : un filet d’eau s’en échappe lorsque vous serrez la matière dans votre poing. Trop sec : rien ne coule lorsque vous comprimez la matière dans votre poing. Et lorsque vous ouvrez votre main, la matière s’émiette ou se désagrège comme du sable.
Si la matière fermentée sent la terre et le sol frais de la forêt, il y a suffisamment d‘oxygène dans le compost. Si en revanche la matière sent le pourri ou l’acide, il y a trop peu d‘oxygène dans le compost.
Pendant le processus de compostage, le compost s’affaisse (à environ 50% de son volume). Aussi, le nombre de cavités diminue. Par conséquent, l‘eau ne peut plus s‘évaporer aussi bien et il y a trop peu d‘oxygène dans le compost. Certaines zones du compost pourraient donc rester sans oxygène et passer par des processus anaérobies. Il est essentiel de le prévenir car cela pourrait entraîner la putréfaction.
Contrairement à la fermentation qui libère du dioxyde de carbone, de l‘eau, des substances humiques et des oligoéléments, la putréfaction produit des gaz nocifs pour le climat comme le méthane et le protoxyde d’azote. Un tel compost pourri n‘est pas seulement inutilisable parce qu‘il ne produit pas d‘humus, mais en plus il est nocif pour le climat.
Dans ce tableau ci-après, vous trouverez la liste des problèmes possibles qui peuvent survenir pendant le compostage et les mesures pour y remédier.
Pendant le processus compostage, le compost se tasse. Aussi, certaines cavités qui auparavant retenaient l‘oxygène à l’intérieur du compost disparaissent. Cela provoque un manque d‘oxygène dans le compost. Pour cette raison, le compost doit être remué ou retourné aussi souvent que possible. Décompactez-le avec une fourche et remuez-le. De cette façon, vous faites rentrer l’air à l’intérieur du compost et stimulez l‘activité des micro-organismes. La température dans le compost augmente de nouveau et le compostage progresse plus rapidement.
Pendant que vous le retournez, vous pouvez en profiter pour contrôler l‘humidité du compost. Pensez à déplacer les couches extérieures du tas vers l’intérieur et arrosez les couches sèches si nécessaire.
Le compost ne doit être retourné pour la première fois qu‘après la phase de décomposition, lorsque la température redescend à environ 45°C. Vous pourrez ensuite le retourner plusieurs fois. En hiver, le compost ne doit pas être retourné.
Plus le compost est retourné souvent, plus il arrivera à maturité rapidement.
La durée de la fermentation a une influence sur l‘utilisation du compost. En fonction du degré de fermentation (maturation), on fait la distinction entre le compost frais et le compost mûr.
Le compost frais a environ 3 à 4 mois et n‘a pas encore été complètement transformé en humus de compost. Comparé au compost mûr, il a une texture plus grossière et il est colonisé par les organismes du sol. En automne, vous pouvez utiliser du compost frais comme paillage pour fraisiers, arbustes à baies et haies. Il ne doit pas être utilisé pour les semis car il inhibe la germination des graines et endommage les racines des jeunes plantes. Le compost frais n‘est donc pas non plus adapté au rempotage de plantes d‘intérieur ou à la plantation de fleurs de balcon.
Après environ 4 à 8 mois, le compost est mûr. Le compost mûr est brun foncé, pratiquement noir, a une texture peu compacte, friable et sent le sol frais de la forêt. Il est polyvalent et peut être utilisé à la fois pour le potager et les fleurs. En le mélangeant avec de la terre (70% de terreau de jardin et 30% de compost), vous pouvez l‘utiliser pour planter des fleurs de balcon et rempoter vos plantes d‘intérieur. Pour la croissance et la santé des plantes, il est recommandé de toujours ajouter un peu de compost dans les trous de plantation. Par son apport en éléments nutritifs, le compost mûr aide non seulement à reconstruire les sols appauvris, mais il améliore également la structure des sols dits « à problèmes » tels que les sols sableux, argileux ou les glaises. Les sols sableux arrivent ainsi à mieux retenir l‘eau, les terres argileuses deviennent moins compactes et les glaises deviennent plus faciles à travailler.
Le compost ne doit être incorporé que superficiellement dans le sol, il ne doit pas être enterré.
Il est conseillé de ne pas utiliser plus de 3 litres de compost par m2 par an (la quantité optimale peut varier entre 1 et 3 litres par m2 en fonction des besoins nutritionnels de chaque culture). Si les sols sont épuisés ou si un nouveau jardin ou parterre est créé, il est possible d’épandre une fois 10 kg de compost par m2, soit une couche de 1 à 2 cm.
Le compost comme engrais est tout à fait suffisant.
Évitez de stocker le compost mûr pendant plus d‘un an, car les nutriments se perdent avec le temps.
Le test du cresson vous permet de déterminer le degré de maturité du compost. Pour l’effectuer, mélangez une dose de terre de jardin avec une dose de compost et mettez le mélange dans un petit bol. Répartissez ensuite les graines de cresson uniformément et placez le bol dans un endroit ensoleillé, par exemple sur le rebord d’une fenêtre. Avec un pulvérisateur d’eau vous pouvez maintenir le terreau humide. Les graines de cresson devraient germer après quelques jours.
Si le cresson germe de manière irrégulièrement et que les feuilles sont jaunes, c‘est un signe que votre compost n‘est pas encore mûr. Si, en revanche, vous pouvez observer une germination régulière et que les feuilles sont robustes et vertes, vous pouvez en déduire que votre compost est mûr.
Le seau Bokashi vient du Japon. C’est une bonne alternative au compost. La matière organique est collectée dans un seau Bokashi hermétique et aspergée avec une solution EM. La solution EM est un mélange contenant des micro-organismes efficaces (bactéries lactiques, levuresLe seau Bokashi vient du Japon. C’est une bonne alternative au compost. La matière organique est collectée dans un seau Bokashi hermétique et aspergée avec une solution EM. La solution EM est un mélange contenant des micro-organismes efficaces (bactéries lactiques, levures, bactéries photosynthétiques) qui provoquent la fermentation de la matière organique dans le seau. Un liquide s’y forme en 2 semaines et sert d‘engrais liquide. La matière organique fermentée est très acide et doit d‘abord passer par la phase de transformation en humus, en étant incorporée à de la terre (2/3 de matière fermentée et 1/3 terre végétale), avant de pouvoir être utilisée comme engrais. Le processus de transformation en humus prend environ 12 semaines.
Vous pouvez collecter tous les déchets organiques de cuisine dans le seau Bokashi. En plus des restes de fruits et légumes, des peaux d’agrumes et du marc de café, vous pouvez également y ajouter des restes d’aliments cuits comme des pâtes, du riz, du pain, et de petites quantités de restes de viande, de charcuterie et de produits laitiers. Attention : la fermentation de la matière animale prend beaucoup de temps. Par conséquent, il serait plus approprié de jeter les restes d‘aliments cuits et les déchets organiques d‘origine animale dans la poubelle verte. De plus, les matières animales fermentées sont susceptibles d’attirer des nuisibles pendant la phase de transformation en humus.
L‘urine représente un très bon concentré d‘engrais liquide pour vos plantes. Il contient de l’azote, du potassium, du magnésium et du phosphore, qui sont des nutriments essentiels pour les plantes. Ajouté au sol, il sert également de nourriture aux organismes du sol et favorise la fertilité du sol et la formation de l‘humus.
Pour utiliser l‘urine comme engrais, elle doit être collectée séparément des excréments. Une toilette sèche de séparation TROBOLO rend cela possible. Grâce au séparateur TROBOLO, les déjections liquides sont directement collectées séparément des déjections solides. Les composants solides et le papier hygiénique finissent dans la partie arrière des toilettes sèches dans le bac à matières solides prévu à cet effet. Les composants liquides sont recueillis dans le réservoir de liquides situé dans la partie avant du TROBOLO.
L‘urine étant un engrais liquide concentré, il convient de l’utiliser diluée. En fonction des besoins en nutriments de vos plantes, diluez-la à 1:10 ou 1:20 avec de l‘eau et utilisez-la immédiatement après. Cela permet d’éviter des mauvaises odeurs.
Comme pour le compost, il est recommandé de ne pas dépasser de 1 à 3 litres par m2 au sol, en fonction des besoins en nutriments des cultures.
Le charbon végétal est produit en chauffant fortement (à plus de 300 °C) des parties de plantes telles que le bois, l’herbe coupée ou les feuilles, sans oxygène. Il a de nombreuses vertus pour les sols et pour l‘environnement.
Le charbon végétal
Avant de pouvoir utiliser le charbon végétal dans votre jardin, vous devez l‘activer avec de l‘urine ou du compost.
Vous pouvez « charger » le charbon végétal avec de l‘urine. Pour cela, mélangez le charbon végétal avec de l‘urine dans un rapport de 3:1. Après 2 semaines, vous pourrez déposer du charbon activé sur vos parterres (1 litre au m2).
Pour fabriquer de la Terra Preta avec du compost, le compost est mélangé avec du charbon végétal, à raison de 30 kg au m3. En ajoutant de la poudre de roche (20 kg au m3), vous pouvez accélérer le processus de compostage et améliorer la qualité du compost. Après environ 4 semaines, le charbon de bois est « chargé » de nutriments et des micro-organismes. La Terra Preta est maintenant prête à l‘emploi et pourra servir notamment à améliorer la qualité de vos sols.
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